25 % des coiffeurs exercent leur activité au domicile des clients : eux seuls peuvent envisager le régime fiscal de la micro entreprise (auto-entrepreneur), le CA à ne pas dépasser est de 70 000 EUR.
Soumis à l'IR, l'option libératoire de l'impôt est de 1.7 % de son CA.
Artisan, ses revenus sont imposés dans la catégorie des BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux).
Ouvrir son propre salon de coiffure implique de lourds investissements en termes de matériel et d'agencement.
Il aura donc tout intérêt à récupérer la TVA sur ses achats et à être imposé au régime réel, de façon à pouvoir déduire ses charges réelles (loyers et salaires entre autres), et amortir ses investissements.
Créer son salon en nom propre, c'est à dire en entreprise individuelle (EIRL), ou constituer une société ?
Le statut de l'EIRL lui permet de sécuriser son patrimoine personnel mais pas d'accueillir un associé, si l'opportunité se présente.
Il a le statut social TNS.
En principe, le coiffeur est imposé à l'IR, mais sur option il peut être imposé à l'IS, de façon irrévocable.
A savoir que le taux progressif de l'IR peut atteindre 40%, selon le foyer fiscal global du coiffeur.
L'EURL offre les mêmes possibilités en termes de fiscalité et de protection sociale.
Par contre, cette société unipersonnelle permet d'accueillir un associé ultérieurement puisque l'EURL est facilement transformable en SARL.
Seuls les statuts nécessiteront d'être modifiés.
La SASU est également une société unipersonnelle, facilement transformable en SAS si un deuxième associé se présente.
Par contre, elle est imposée de principe à l'IS.
Le coiffeur pourra opter pour l'IR pendant 5 ans seulement.
Société par action, le gérant est Président et détermine lui-même sa rémunération, qui détermine la base des cotisations sociales.
Elle est la seule société qui permet à son fondateur d'avoir le statut social assimilé salarié.
À ce titre, il est affilié au régime général de la sécurité sociale et bénéficie d'un régime de retraite plus favorable que celui des TNS.
Constituer une société implique un capital social, des assemblés générales et la rédaction de statuts pour définir son fonctionnement.
Si le coiffeur opte pour l'IS, il pourra déduire sa rémunération des bénéfices du salon.
Si le capital est entièrement libéré, ses premiers 38120 EUR de bénéfices seront imposés à 15%, ensuite le taux passe à 28 % à partir du 1er janvier 2020.
En théorie, le capital social peut être d'1EUR, mais en réalité, les banques exigent un apport personnel entre 20 et 30 % du montant global du projet.
Dans le cadre de la reprise d'un salon de coiffure, elles peuvent assurer un financement à 100%, car elles évaluent davantage la rentabilité.
Chaque statut juridique ayant ses particularités et un impact conséquent sur la protection sociale du coiffeur et sur son imposition, il est judicieux de solliciter un expert-comptable.